"Méprise" par moi gwendoline daguzé partie 5

Alors c'est quoi ? Coupa-t-elle sèchement. - On va quand même pas tous se mettre à se disputer maintenant c'est stupide. Essayez de comprendre, tenta Bruno. - Toi tu ferais mieux de te taire ! fit Adeline. Ses yeux lançaient des éclairs et Bruno le vit. Tout de suite il baissa la tête. - Y a absolument rien à comprendre vous avez pas à faire ça c'est tout, fit Hélène, moi je me mets à la place de Béné j'peux vous jurer que c'est pas drôle. J'vais finir par plus avoir confiance en aucun d'entre vous. - Tu veux dire que c'est déjà le cas ! Quand Sébastien voudra me tromper il pourra compter sur sa petite bande d'ahuris pour me faire avaler n'importe quoi et moi comme une débile j'y croirais. Ben j'peux t'dire que ça s'passera pas comme ça Sébastien tu peux en être sûr ! - Laly commence pas ton cirque je n'ai pas l'intention de te tromper d'accord ? - Ca c'est c'que tu dis mais j'vois pas en quoi tu serais différent des autres. - Mais Sébastien n'est pas différent, pas plus que ce menteur de Yoyo ou eux tous réunis puisque tous les garçons sont exactement les mêmes. Se rendant compte de la scène de ménage collective qui se déroulait, Bénédicte déclara. - Bon les filles arrêtez parce que ce n’est pas la faute des garçons là, tout est de la faute de José et uniquement de sa faute alors on ne va pas le laisser en plus semer la zizanie chez tout le monde. - Ecoute Béné ... J'pense que José a une bonne raison et forcément pas celle que tu crois, fit Nicolas. - Alors ça j'm'en fiche tu vois j'en ai marre de lui. José arriva dans le garage en sautant de joie. - Les copains, hurla-t-il presque, c'est le plus beau jour de toute ma vie ! Le jeune homme avait le sourire jusqu’aux oreilles et semblait très excité. - J'crois que dans deux minutes il dira le contraire celui-là, fit Christophe à Sébastien. Ce dernier acquiesça de la tête et se sentait désolé pour José. - Le plus beau jour de toute ta vie tu dis ? demanda Bénédicte en s'avançant vers lui. - Oh ma Béné ça tombe bien que tu sois là ma Bénédicte chérie. - Oui ça tombe très bien. Bénédicte administra une claque monumentale à José et certaines des filles ne purent s'empêcher d'étouffer un petit rire. Cathy laissa même échapper un ‘Bien fait' entre ses dents. Quant aux garçons la plupart grimaçaient de douleur pour le premier synthé du groupe. - Et là qu'est-ce que tu en dis ? fit Bénédicte défiant son petit ami du regard. - Mais qu'est c'qui t'prends ? demanda ce dernier la main sur sa joue. - Il me prend que je t'offre mon cadeau pour compléter cette magnifique journée que tu vis, ah ! Et puis aussi tiens mes clés et cette fois-ci toi et moi c'est fini définitivement. Ne compte pas sur moi pour te pardonner, c'est fini avec un grand F. José se mit à éclater de rire, il prit Bénédicte dans ses bras et tourna sur lui-même avec elle. - José ! Protesta celle-ci. - Bénédicte, c'est le plus beau jour de toute ma vie. Je sais que je suis pas venu te chercher pour notre tête à tête mais c'est trop merveilleux ce qu'il m'arrive, des têtes à têtes on en aura un million à la suite si tu veux. - Mon dieu ... Mais il pète les plombs là ou quoi ? fit Christian estomaqué. - C'est rien de le dire, ajouta Olivier. - Qu'est-ce qu'elle a pu bien te faire pour te mettre dans un état pareil ? - Qui ça ? - La fille ! José la fille avec qui tu as passé plus de trois heures, claironna Bénédicte toujours aussi furieuse. - Mais ... J’n’étais pas avec une fille, clama José en fronçant les sourcils. - Oh arrêtes de me prendre pour une abrutie ! J'ai été à bonne école avec toi. Alors aie au moins la décence de me dire la vérité au lieu de toujours me jouer le même refrain. - Je te la dis la vérité, insista José, je n’étais pas avec une fille. J'étais avec un type. Une vague d'électrochocs saisit tout le monde dans le garage. Les regards d'incompréhension totale s'échangèrent entre la bande. - Heu José ... C'est une blague, demanda Christophe. José n'eut pas le temps de lui répondre lorsque une Bénédicte qui avait tout d'un coup pâli lui demanda avec peine à placer ses mots. - Un ... Quoi ? ... Qu'est-ce que ... Bénédicte marqua un silence, déglutit avec difficulté et continua ... Tu viens de dire ? - Oui j'étais avec un type tu sais un garçon. Oh là là Béné ! Les copains ! Vous ne pouvez pas savoir. Personne n'en revenait de la déclaration de José. Bénédicte tétanisée laissa échapper un cri et se laissa tomber sur le canapé. Adeline alla la réconforter, aussitôt imitée par Hélène et ensuite par les autres filles. - Ecoute essaie de respirer lentement, conseilla Hélène. - Elle a raison sinon tu vas te trouver mal, ajouta Adeline. - Non faut que je sorte d'ici, faut que je sorte tout de suite, fit Bénédicte les larmes aux yeux. Tout s'effondrait autour d'elle, elle sentait même qu'elle avait du mal à respirer tout à coup. - Non Béné c'est comme ça qu'on fait des bêtises, fit Laly. - Ca c'est évident oh Béné, fit Johanna attristée pour sa copine. Les garçons étaient maintenant tous autour de José. - Mais qu'est c'qui t'prends José ? Questionna Etienne ne sachant pas du tout quoi dire. Fin j'veux dire comment c'est arrivé ? - Oh là là les copains ! Continua José toujours aussi heureux. Il passa un bras autour de l'épaule de Christian qui se dégagea aussi sec. - Ouais ben t'as pas besoin de te coller à moi non plus hein ? fit le batteur en se déplaçant complètement. - Oh Christian arrête c'est pas très sympa, glissa Olivier en s'éloignant quand même de José. - Bon vous avez fini de faire les crétins oui ? fit Bruno exaspéré. José tu sais qu'tu peux tout nous dire ? - Ouais, on n'est pas là pour te juger ou quoi que ce soit t'inquiète pas, fit Nicolas. - Ben j'espère bien surtout qu'c'est super, fit José. - Heu ... Ouais, fit Etienne avec un air qui en disait très long. Sébastien (qui n'avait toujours pas décroché un mot, persuadé que José faisait une blague, n'ayant rien trouvé de mieux pour éviter une rupture avec Bénédicte) et lui se regardèrent et Etienne ne put s'empêcher d'hausser les épaules comme pour dire que il ne savait absolument pas quoi dire. - Mais qu'est-ce que vous dites vous ? S’énerva Laly qui s'était placée vers José pour entendre ce qu'il avait à dire. Et Béné t'y as pensé à Béné. T'aurais pu lui dire depuis le début non ? - C'est clair comment on peut être aussi lâche ! fit Rosy indignée. - Laly et Rosy, la situation est très délicate, tenta d'expliquer Nicolas qui commençait à en avoir assez. - J'm'en fiche ! Cria Laly. - Mais au début je le savais pas ça vient d'arriver juste aujourd'hui, déclara José. - Quoi ? fit Rosy. - Je vais tout vous expliquer c'est super que vous soyez tous là. - Oh non j'veux surtout pas entendre ça ! Jamais ! Cria Bénédicte en se levant d'une traite, bien résolue à sortir du garage immédiatement. - Attends Béné, fit Johanna.

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